L'histoire se passe à la fin du manga, lorsque l'équipe de basket du lycée Shohoku affronte en finale celle de Sannoh lors de la finale du tournoi inter-lycées. La compétition est rude, le match est serré, mais personne ne veut reculer.
Slam Dunk, le manga, fait partie de cette époque dorée du Shonen Jump où, avec Dragon Ball et Yu Yu Hakusho, le magazine a connu ses plus grosses ventes. Cependant, bien qu'elle soit terminée en 1996, l’œuvre est encore très populaire, preuve qu'elle a marqué son temps. Au point qu'en 2022, on va avoir droit à ce nouveau film, réalisé par l'auteur du manga lui-même (qui le scénarise aussi et le coproduit, pour un contrôle créatif absolu), et qui va être un carton absolu, le signe d'un revival Slam Dunk ?
Personnellement, je connais le manga, j'aimerais voir l'anime (et les 4 films sortis dans les années 1990), un sommet dan le manga sportif, autant dire que j'y suis rentré comme dans des chaussons. A noter que, comme pour Dragon Ball Super : Super Hero, le film est animé en 3D dans un graphisme qui ressemble aux dessins actuels de Inoue, autant dire que ça en jette. Mais il y a aussi quelques scènes en animation traditionnelle, qui concernent plus les flashbacks.
L'idée de génie de The first Slam Dunk est de parler de ce dernier match dans le manga, mais dans un autre point de vue que celui du personnage principal, Hanamichi Sakuragi. Là, on suit davantage le meneur, Ryota Miyagi, et le match est entrecoupé de passages sur son passé tragique, que je ne vais pas révéler, mais qui vont lui donner la force de se surpasser durant cette rencontre. C'est clairement dans l'esprit nekketsu (comme Captain Tsubasa dans l'esprit) où même épuisés et blessés, les joueurs vont puiser dans leurs ressources, alors que la sueur ruisselle, pour gagner ou non ce match de basket. D'ailleurs, en parlant du sport en lui-même, c'est peut-être le meilleur film (tout court) à montrer d'aussi impressionnantes scènes de basket : on sent que celui qui réalise est un adepte de ce sport, qui le rend didactique à ceux qui ne le pratiquent pas, c'est d'une virtuosité folle dans la mise en scène, jusqu'à même proposer des accélérés ou des crayonnés pour suggérer une grande vitesse. Ainsi que des longs moments de silence comme si tout le monde retenait son souffle.
Bien que The first Slam Dunk dure deux heures, on ne sent pas du tout le temps passer, et si j'ai été touché par l'histoire de Miyagi, j'aurais aimé bien entendu voir plus de Sakuragi, toujours autant grande gueule, qui ne respecte rien, jusqu'à s'en prendre à son propre entraineur. Comme je le disais, même s'il y a plusieurs flashbacks pour bien expliquer qui est qui, je me demande si le public non-initié va tout comprendre, notamment du rapport entre les personnages, et notamment l'inimitié entre Sakuragi et Rukawa.
The first Slam Dunk n'est, de l'avis d'Inoue, pas destiné à avoir de suite, car ce match-là concluait déjà le manga, mais en tout cas, c'est une sacré réussite pour une première réalisation.
Du coup, le triomphe du film a relancé toute une vague de nostalgie autour de Slam Dunk, un des piliers du manga des années 1990.