Une fille de 11 ans, qui fait de la boxe en compagnie de son frère, est de plus en plus attirée par des cours de danse à l'étage du dessus.
The fits est le premier film de la réalisatrice Anna Rose Holmer, qui était avant cameraman. Elle a eu l'aide financière du Festival de Venise, soit 150 000 dollars, pour raconter de manière métaphorique le passage de l'enfance de cette fille, étonnante Royalty Hightower, à l'adolescence.
Cela se manifeste par des amies à elle qui se convulsent après avoir bu de l'eau, et elles font comme des crises de tétanie, avant de tomber dans les vapes. L'argument est original, car il signifie clairement un changement dans l'état de ces filles : on peut penser à la menstruation qui arrive aussi chez ces pré-adolescentes...
Mais ce qui m'a au fond intéressé, c'est que la réalisatrice est sans nul doute une amatrice de Robert Bresson, dont elle reprend d'une part la caméra fixe, mais aussi l'économie de dialogues, où le film pourrait être totalement muet, et resterait compréhensible.
Après, il faut savoir que le film a les limites de ses ambitions, car malgré sa courte durée, il ne se passe guère plus que ce que j'ai raconté, avec le frère de la jeune fille qui lui demande de boxer à nouveau. D'ailleurs, il y a le fait que le casting est à 100 % noir, et on n'en fait pas grand chose.La scène finale, une danse, est enfin comme une cerise sur un gâteau, pour un premier long attachant, qui ne demande qu'à confirmer le talent de la réalisatrice.