Un petit film d'horreur basé sur la légende d'un des cryptides les moins crédibles de tous les temps (le dahu ne lui arrivant même pas à la cheville) ? Il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité et créer une certaine excitation. Mal m'en a pris. Il n'y a vraiment pas de quoi se réjouir avec ce film. La première scène (qui, il faut se le dire, est très importante dans tous les films puisqu'elle donne généralement un aperçu de ce que va être l'œuvre dans son ensemble) est d'une atrocité légendaire, avec une réalisation plate, 2 acteurs médiocres et un mal étrange (mais peu subtilement caché) qui semble les guetter dans une forêt certes étouffante mais trop classique dans son aspect. La suite ? Une dégringolade constante vers le nanar puis vers le navet. Et oui ! On en est là : le navet. The Forest est d'un ennui abyssal et n'est pas suffisamment ridicule pour qu'on puisse en rire. Pourtant, il y aurait eu de quoi : le personnage principal a une gueule donnant l'impression qu'il a bouffé un yogourt avarié et le fameux Diable de Jersey ressemble à une créature tellement grosse et massive que sa capacité de voler n'est pas une seule fois convaincante.
Réalisé par un des piliers de la saga Saw, Darren Lynn Bousemann (qui en a réalisé 3 quand même), cette œuvre insipide a la même gueule qu'un film amateur. Les plans sont laids, l'ambiance merdique et les acteurs aux fraises (mais hilarants de temps à autres). Durant tout le film, ce cher Darren essaie même de semer le doute dans le cœur des spectateurs avec une seule question : le Diable de Jersey existe-t-il réellement ou s'agit-il d'un être humain rendu fou par la forêt et la maladie ? Sacré Darren, tu avais entre tes mains un concept génial mais tu a préféré tout gâcher en nous montrant une biche éventrée par je-ne-sais-quelle-mystérieuse-créature AU DEBUT DU FILM ! Résultat : un twist final prévisible et donc une fin tout sauf satisfaisante.
Et puis, surtout, SURTOUT : ça ne fait pas peur. Faut-il en rajouter ?
Encore une légende qu'il aurait fallu laisser dans les bois et un film à bannir de l'esprit collectif !