Un film d'horreur des années 80 est toujours un plaisir à regarder : les effets visuels sont encore débutants, les acteurs pas toujours convaincants et les scénarios tous identiques. Mais je dois avouer que The Gate est vraiment un film très maladroit. Pourtant, l'histoire de base était sympathique mais elle est trop vite agrémentée d'éléments ridicules comme la découverte du Mal par un groupe de rock, une séquence de lévitation improbable et une flopée d'autres scènes ridicules...
Les effets spéciaux sont vraiment plus qu'artisanaux, plus proches du travail de Ray Harryhausen que des récentes productions de l'époque, je pense notamment aux insectes et aux mini-démons courts sur pattes. Les acteurs sont vraiment horribles, leur jeu et leurs dialogues étant sincèrement pitoyables, renchéris par un doublage français des plus pathétiques. On y découvre le tout jeune Stephen Dorff, alors âgé de treize ans, débuter sans réelle conviction devant des démons en costumes et des effets pyrotechniques inutiles.
Nous avons donc droit à un téléphone qui fond, une vitrine qui explose ou encore de la fumée qui sort d'un trou. Ça fait effectivement très peur ! Pas de frayeurs, pas de gore, même pas d'hémoglobine (faut pas trop pousser), The Gate s'apparente finalement à l'ancêtre d'un épisode de "Chair de poule" mal fagoté, réalisé par un illustre inconnu qui ne fit pas grand-chose par la suite. Bref, un navet pas très fendard aux allures de téléfilm que le temps n'arrange vraiment pas...