Hollywood, tu n'es qu'une mouche. Car une mouche est bruyante, elle aime qu'on la remarque, elle va partout et surtout s'attache à la merde comme un Hobbit à une bague. Oui Hollywood, tu n'es qu'une mouche à merde qui se croit intelligente et novatrice en nous proposant à chaque fois le même film en ne changeant que les acteurs et deux/trois éléments. Tu crois leurrer qui à part les incrédules adolescents scatophages qui adorent manger la même bouffe chaque mois ? Tu ne mérites que le mépris. Le mépris et l'indifférence. Quant à toi Phillip Noyce, disons que tu n'as encore une fois pas de bol : tu t'es fait toi aussi berner...
The Giver est une injustice, autant que l'était John Carter. Adapté du roman éponyme de Lois Lowry, sorti en 1993 et donc bien avant les romans en vogue pour jeunes adultes, le long-métrage a de quoi se justifier en se proclamant plus légitime que les récentes aventures de Katniss Everdeen, Melanie Stryder ou encore Beatrice Prior. Sauf que le long-métrage sort APRÈS leurs adaptations cinématographiques, comme John Carter était sorti après Star Wars. Ainsi, on a une fois encore l'impression de voir le même film avec d'autres acteurs.
Fatigant. The Giver se place donc dans une société élitiste contrôlée par de hauts dirigeants où les émotions ont été bannies, où tout le monde voit en noir et blanc, où la danse, la musique, le sexe et le mensonge n'existent pas, un monde parfait qui va être chamboulé par un jeune garçon élu pour apprendre les souvenirs des temps jadis auprès d'un vieux sage. Pour quelle raison alors que c'est interdit ? On ne le saura jamais. L'idée est bien trouvée, surtout pour le fait que tout le monde voit pas les couleurs (le film est alors filmé en noir en blanc jusqu'à ce que quelques couleurs apparaissent à l'écran petit à petit).
Pour le reste, quelques gadgets pourris, une mise en scène classique, aucune prise de risque et de jeunes acteurs qui espèrent eux aussi percer. Oui c'est comme Divergente en moins long et avec moins d'action. Réalisé par Phillip Noyce, le sieur qui recycle les restes en croyant être original (souvenons-nous de Bone Collector et Salt, resucées médiocres de Seven et La Mémoire dans la peau), le film semble être produit par Disney tant tout semble bien poli en dépit de quelques thématiques plus osées comme le meurtre infantile. Mais que serait un navet sans un final merveilleux :
où notre héros parcoure le désert brûlant, les montagnes enneigés et fait une chute de trente mètres dans un courant violent, le tout avec un bébé dans les bras.
Merci Hollywood.