The Giver, c'est quoi ?


Eh bien c'est l'adaptation du roman de Loïs Lowry par Phillip Noyce avec : Jeff Bridges, Meryl Streep, Brenton Thwaites et Alexander Skarsgard, notamment. C'est une histoire dystopique classique, comme on en rencontre très fréquemment, au cinéma, depuis le premier film Twilight. Le spectateur suit l'histoire de Jonas (Brenton Thwaites), qui vit dans une société où les émotions et les souvenirs ont été totalement supprimés pour que les habitants ne commettent pas d'actes irréfléchis et qu'ils puissent travailler sereinement tout en menant une vie calme et simple. Seul le "Giver" (soit, le "Passeur") a accès à tout les souvenirs de l'humanité !!!! C'est le seul qui peut ressentir toutes sortes de sentiments.


Pourquoi The Giver est-il bon, allez-vous me demande ?


Je peux alors vous répondre que c'est un "teenmovie" dans lequel il y a une réelle recherche artistique. Effectivement, tout comme Hunger Games, Divergente, Le Labyrinthe et tout autre film pour adolescents inspirés de romans, le "héros" vit dans un monde qui ne lui correspond pas et dans lequel il ne peut accéder au bonheur (je viens de définir la dystopie pour ceux qui se demandait ce que c'était). Mais, cette accession au bonheur est justement entravée par l'objet principal de ce film : le manque de souvenirs et d'émotions, qui est constamment représenté d'une manière assez spéciale. En effet, The Giver est en grande partie en noir et blanc. Toutefois, lorsque des "émotions" sont présentes, on peut observer soit, une couleur qui ressort sur tout le fond gris soit, un plan dans une demi-teinte, tel du sépia. De plus, au tout début, il y a un superbe flou de mouvement avec les feuilles des arbres. Un léger halo de lumière passe au travers du feuillage pour un rendu ... "agréable" à contempler mais permet aussi de prévoir la suite du parcours de Jonas dans cette société. Il y a aussi un très gros contraste entre les plans de la vie quotidienne en noir et blanc et ceux des souvenirs du Giver. Ces derniers sont remplis de couleurs éclatantes et très prononcées comme lors d'un coucher de soleil sur la mer : tout est dans une teinte à la fois orangée mais aussi relativement sombre. Bref, un réel régal pour les yeux, dommage que ce ne soit pas aussi "féerique" durant tout le film.


Après avoir tant complimenté ce film, je vais aborder quelques aspects que j'ai trouvé assez décevants. En premier lieu, comme dit précédemment, étant donné que les personnages ne ressentent rien, ... ils ne devraient vraiment rien ressentir du tout ! Effectivement, comme dans tout les "teenmovies", il y a un triangle amoureux, même si ici, il est très faible, il est tout de même présent alors que ça ne devrait pas être le cas étant donné qu'il n'y a plus d'émotions ! De plus, il y a un très gros soucis avec le personnage de Gabriel. Il est quand même sacrément résistant, pour son âge vu ce qu'il endure ! Mais ça, vous ne le saurez que si vous regarder le film sinon, cela reviendrai à un bon gros spoil. Enfin, les dialogues sont assez souvent plats (notamment celui de fin entre la Chef Elder et le Giver) mais, on pourrait peut-être considérer que cela vient du fait de leur insensibilité.


Bref, The Giver est un bon film, qui ne s'inspire pas trop du roman d'origine (à l'inverse d'Hunger Games), ce qui aurait sûrement posé problème à cause de la différence d'âge des personnages entre le livre et le film. Les visuels sont, la plupart du temps, très bien travaillés mais, il y a quelques erreurs scénaristiques assez gênantes pour apprécier pleinement ce film (principalement le problème Gabriel). Si vous voulez le voir, je ne vous le déconseille absolument pas (en plus, je me suis forcé à ne pas spoiler !) car, il est pour moi l'un des meilleurs "teenmovies" du moment.

Sarylin
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le 9 nov. 2016

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