Deux agents sont envoyés pour surveiller les côtés opposés d'une mystérieuse gorge. Ils vont s'unir pour survivre à ce qui s'y cache ...
Tourné au Royaume-Uni et en Norvège pour quelques extérieurs, et scénarisé par le responsable du lamentable The Tomorrow War, The Gorge, dès sa bande-annonce, présente une histoire peu plausible de science-fiction romanesque.
Caricatural dès son entame, il développe cette rencontre amoureuse et décrédibilise rapidement les deux protagonistes principaux, ... Arriveront ensuite avec plus de réussite suspense et action.
L'interprétation est correcte.
Si les deux tourtereaux n'ont en aucun cas le physique de l'emploi, ils s'en sortent correctement et semblent y croire.
Miles Teller sans en faire trop, de façon assez lisse.
Anya Taylor-Joy toujours charismatique mais très rarement à l'aise jusqu'ici, réussit presque à convaincre.
Sigourney Weaver, venue cachetonner et très peu mise en valeur.
Cette petite équipe peu ou pas aidée par des dialogues insipides et un script parfois incongru.
Les environnements et décors sont bien choisis ou bien arrangés, souvent par l'ajout généreux de brumes et fumées.
Les Hollow Men (référence à un poème de 1925 de T.S. Eliot), parfois à cheval, sont très accommodants, ils attaquent un par un et n'apparaissent qu'au moment où le déroulement de l'histoire a besoin d'une relance. Ces êtres et les différentes bestioles rencontrées par ailleurs présentent des aspects convaincants, numériques ou non.
Les affrontements sont peu lisibles, les effets spéciaux passables.
La bande-son est originale, les quelques morceaux choisis pour l'accompagner le sont avec une relative justesse.
Les incohérences - parfois mineures - ne manquent pas :
- Deux agents fragiles émotionnellement et apparemment coutumiers de la boisson.
- Un seul agent posté par tour pour surveiller ce qui semble pourtant une importante menace.
- Des absences à leur poste pour une balade en forêt, et même une nuit dans l'autre tour.
- Elle qui se soigne à l'extérieur, lui qui se douche sans serviette.
- Perte du seul outil qui les aiderait à remonter du fond du ravin.
- Des parachutes (peu maitrisés) et autre matériel mais pas d'outils de communication portable.
- ...
Après deux heures de bobine le film montre du rythme et conviendra très modestement aux deux publics visés, avec tout de même certaines scènes spectaculaires, une intrigue guère épaisse et cette rencontre un peu trop niaise, de très rares idées nouvelles (la jeep ...), une conclusion un peu brusque et une fin sympathique.
Par la barbichette ...