En 2004, « The Grudge » avait fait exploser le petit monde du cinéma d’horreur devenu trop plan plan ces dernières années. Sans effets spéciaux à outrance, sans gore, Takashi Shimizu glaçait d’effroi et de stupeur le spectateur qui semblait jusque-là être revenu de tout. Ce film a réouvert une veine d’un genre qui se porte à nouveau très bien, en référence aux nombreuses productions de qualité sorties depuis.
Devant un tel succès, la suite était immanquable et attendue. Elle est malheureusement moins impressionnante. Si l’idée de faire évoluer le fantôme Kayako et sa progéniture sur trois niveaux d’histoire est intéressante à la base, elle se révèle au finish peu convaincante. On a bien du mal à discerner le fil conducteur du récit. La passation de la malédiction de victime en victime, la démonstration d’une espèce d’hystérie collective ? On ne sait trop sur quel pied flipper.
La différence de taille avec le premier opus, est le traitement de la peur. Là où la présence de Kayako était plus suggérée et en définitive très peu montrée, ici elle est quasi omniprésente et peut être même trop réelle. Quant aux ersatz qu’elle «engendre », ils frisent passablement le ridicule.
Toutefois, par quelques bonnes scènes bien effrayantes intelligemment amenées, font de « The grudge 2 » un film à voir.