Condamné en 1895 à deux ans de travaux forcés suite à la révélation de son homosexualité, Oscar Wilde connut l’opprobre et la déchéance. A sa libération, l’écrivain s’exila en France.
"Les livres sont bien ou mal écrits", écrivait Oscar Wilde . The Happy Prince est, malheureusement, un film mal écrit et mal réalisé. Pour sa première réalisation et son retour devant la caméra, Rupert Everett n’a guère trouvé une inspiration à l’aune de son sujet.
Il signe un film ampoulé, complaisant dans la misère, sans trouver à l’image l’équivalent de la lettre noire de De Profundis. A quoi bon faire le récit des dernières années d’un artiste comme Oscar Wilde si c’est pour livrer si peu d’émotion ou de poésie ?
Quant à l’acteur, caricature du vieil homosexuel adipeux (loin de l’élégance morbide de Dirk Bogarde dans Mort à Venise, modèle du genre), il alterne rictus et déclamations théâtrales. Un Happy Prince qui fait triste figure.