Oscar Wilde, qui vient de sortir du bagne (deux ans à Reading), gagne le continent sous un nom d'emprunt afin d'échapper à une Angleterre victorienne qui le méprise. On le suit ainsi de Dieppe à Paris, accompagné de son ami (amant) Robert "Bobbie" Ross qui l'aide financièrement, puis jusqu'à Naples, après qu'il a retrouvé Alfred Douglas ("Bosie"), et de nouveau à Paris où il décèdera.
Rupert Everett (méconnaissable) campe un Oscar Wilde impécunieux, amer, fatigué, encore brillant, toujours séducteur, continuant à vivre son homosexualité. Nul doute que Rupert Everett, le réalisateur, ait voulu faire une sorte de manifeste pour illustrer le caractère destructeur de l'homophobie.
Le film, que j'ai trouvé informatif, bien construit, d'un ton plutôt sobre et de facture classique est sans grands défauts ; mais le qualifier de "chef d'oeuvre", comme indiqué sur l'affiche, est exagéré.