Le film est intéressant, sans doute, pour qui connaît déjà le personnage. Ne connaissant que peu de choses sur le héros, j'ai eu du mal à entrer dans ce film, construit comme le songe d'un homme au bord de sa mort, et semblant régler ses comptes d'une vie lourde, et parsemée de paradoxes et de difficultés.
L'image est léchée, Rupert Everett, à la fois devant et, pour la première fois, derrière la caméra, est totalement investit de son personnage et de son sujet, sans doute parce que chez Wilde, tout résonne en lui. Son homosexualité, son humour décalé, son dandysme font écho chez le réalisateur/acteur de ce biopic sans en être un.
Mais si l'on n'est pas versé dans la poésie anglaise de la fin de l'ère victorienne ou dans les paradis artificiels, on reste un peu en marge de ce récit troublé qui dépeint l'âme d'un poète, ravagé de ses contradictions au seuil de sa mort.
A voir donc, mais pas forcément à garder.