Si The Harder They Fall impressionne par son esthétique léchée, il peine à convaincre sur d’autres aspects essentiels.
L’attention portée aux décors et aux costumes est indéniable, mais elle joue en défaveur du réalisme. Tout semble trop parfait, trop propre, comme si chaque bâtiment venait d’être fraîchement repeint. Cette surenchère visuelle tranche avec l’image plus rude et poussiéreuse que l’on pourrait attendre d’un western censé refléter la dureté de la vie à l’époque.
Là où le film déçoit particulièrement, c’est dans son traitement de l’action. Le héros principal, comme souvent dans les productions manquant de finesse, terrasse ses adversaires avec une facilité presque caricaturale. Qu’ils surgissent de tous les côtés ne change rien : il déambule au milieu de la rue, invincible, sans même chercher à se protéger. Cette invraisemblance enlève toute tension aux affrontements et finit par lasser.
En définitive, The Harder They Fall est un bel objet visuel, mais qui manque cruellement d’âme et de crédibilité. Un film qui, pour ma part, m’a laissé la désagréable impression d’avoir perdu mon temps.