Excellente hyperbole sur les événements en Irak amené par la peuplade ricaine (souvenez-vous de la désinformation et la propagande à l'époque du début du conflit), le film est également une critique acerbe de la politique de la Corée (face à ces mêmes ricains). Le cinéaste n'hésite d'ailleurs pas à épingler ses compatriotes de façon pour le moins cynique, puisque la masse est représenté de façon aveugle, vénale et à la couardise démesurée...
Avant tout film de genre frôlant le blockbuster sans jamais tomber dedans, The Host mélange de keiju eiga pur et dur, le drame familiale (il évite par ailleurs le happy end que le spectateur s'attend à voir), le film politique et la comédie noire (Rares sont les scènes bouleversantes qui ne tombent pas dans le potache ! Et la scène du cocktail molotov est à pleurer de rire !) . Après avoir réinventé le polar avec Memories of Murder, Bong Joon-ho nous refait le coup de réutiliser des codes pour mieux se les approprier et les transcender. Vrai film de genre, vrai film d'auteur, The Host est à ranger entre Starship Troopers et l'original de Godzilla, version sans Raymond Burr évidemment.