Vendu comme LE film de monstre depuis la sortie d'Alien, rien que ça, The Host avait tout pour me plaire. Une vision coréenne du genre, des tentacules bref, du plaisir. Oui, ben non.
Ce n'est pas un mauvais film ; la réalisation est soignée, très jolis travellings et photo, une approche bien différentes des coutumes hollywoodiennes, un monstre plutôt sympa, j'ai vu et subit largement pire dans le genre. Oui mais cette histoire vendue comme LE film de monstre à voir, est avant tout une plongée dans la société coréenne. Une critique dont, j'en suis certain, pas mal de codes nous échappent. Une famille pas totalement finie, un Jar Jar Binks en puissance derrière ce père adulescent, une quête désespérée pour une fille qui pourrait symboliser tout ce que la société coréenne met comme espoir de réussite matérielle et sociale dans ses enfants ... une critique de l'industrialisation, de la pollution, des grosses calques à la présence américaine, à la fois protectrice mais, je l'ai aussi senti ainsi, un tantinet colonialisante.
Bref, un film intéressant, étrange, mais certainement pas LE film de monstre qu'on m'avait vendu. Moi qui pensais me retrouver devant un The Thing à la coréenne, j'ai été plutôt mitigé devant cette séance, la surprise ayant un goût assez fade. Merde, c'était long quand même ...
Je suis passé à côté. Je le reverrai plus tard, sans doute. Le pire, avec ses conneries de slogans divaydéesques, c'est que je me fais avoir à chaque fois (White Tiger ou Dagmar sont de beaux exemples du genre mais ils se sont avérés moins décevants ...)