Troisième film de Bong Joon-Ho, The Host nous envoie à Séoul où une créature monstrueuse surgit du fond d'une rivière et détruit tout sur son chemin, emportant notamment une jeune fille dont père la croit toujours vivante... et va tout faire pour la retrouver.
Bong Joon-Ho nous emmène à Séoul au bord de cette rivière et braque sa caméra sur une famille ordinaire voire même un peu ratée et notamment sur le vendeur d'un snack immature qui vit avec sa fille. Bénéficiant d'une bonne écriture, que ce soit pour l'évolution de l'histoire, les dialogues ou les personnages, il les rend assez vite intéressant, de par leurs caractéristiques puis réactions et évolutions lorsque le monstre apparaît.
Mélange de plusieurs genres, The Host s'y perd parfois un peu, n'exploite pas suffisamment ses nombreuses bonnes idées et manque un peu d'équilibre, ne sachant pas toujours vraiment dans quelle direction aller. Il oscille entre drame familial, comédie, thriller et films de monstres, sans pour autant oublier de placer diverses critiques, d'abord écologique puis peu à peu gouvernementale et notamment américaine, avec cette recherche excessive du virus, que ce dernier existe ou non.
Néanmoins, si le film se perd parfois un peu, il n'en reste pas moins efficace. On ne décroche jamais de cette course que mène le père pour retrouver sa fille et chacune des apparitions du monstre est une réussite. Bong Joon-Ho se montre audacieux dans sa manière de le filmer, que ce soit à travers ses plans ou le déplacement de la bête. Il maintient le suspense de bout en bout et Song Kang-ho retranscrit à merveille les particularités de ce père looser, le rendant de plus en plus attachant.
Bien qu'imparfait, The Host n'en reste pas moins un film de qualité, oscillant entre divers genres où Bong Joon-Ho se montre inspiré pour mettre à mal Séoul avec un monstre aussi rapide que terrifiant.