Nos maisons

Après l'excellent "The World of Us" en 2016, on retrouve Yoon Ga-eun derrière la caméra cette année pour "The House of Us".

Similaire dans la forme et dans le fond, les deux films se font écho sans pourtant se superposer. Si on retrouve en effet le motif du parcours initiatique, "The World of Us" nous montre comment Hana prend conscience des difficultés du cercle famille, quand "The World of Us" s'intéressait plutôt au sujet de la tolérance.

Hana vit dans une famille qui ne fonctionne pas. Ses parents se disputent constamment. Alors que son frère est indifférent à la situation, Hana, elle, essaie de toutes ses forces et avec tout son optimisme de la rectifier. Optimiste car elle ne sait pas que fonder une famille et la maintenir en état de marche, ce n'est pas si facile.

Apres s’être liée d'amitié avec deux sœurs rencontrées par hasard, elle va prendre conscience de cette difficulté. Toutes les trois, elles vont créer cette famille, cette "maison" du titre. Au sens figuré comme au sens propre, puisqu'on les verra construire cette maison faites de boîtes d'oeufs, avant de la détruire. Elles aussi vont se construire et se déchirer, avant de se retrouver. Exactement ce que la famille d'Hana a vécu à travers les années.

Le film finit comme il commence, mais Hana elle, a parcouru un grand chemin intérieur.

Un excellent récit initiatique, joli, profond et léger à la fois. À voir absolument.

Retrouvez une longue critique du film sur notre chaine Youtube (discussion en Coréen avec sous-titres anglais activables dans le menu option): https://www.youtube.com/watch?v=tTgUGfzr2oo