Je déclare solennellement la guerre à tous ceux qui ont eu le mauvais goût de mal noter ce film.
Qu'il s'agisse de la qualité du scénario, de la mise en scène éblouissante, du mélange des genres ou du charisme des acteurs, The Housemaid est une réussite totale qui vous emporte dans un tourbillon à la fois sexy et angoissant.
Nous y suivons une jeune femme qui devient gouvernante dans une famille richissime composée d'une jeune pouffe enceinte et désoeuvrée, d'une intelligente petite fille et d'un mari héritier d'une fortune et qui passe le plus clair de son temps chez lui à jouer du piano et à s'enfiler des grands crus. Le vin rouge joue d'ailleurs un rôle assez important comme élixir révélateur et désinhibiteur des personnalités.
A la faveur d'un nettoyage de la baignoire conjugale, le mari surprend la jolie soubrette et ses cuisses de sylphide légèrement humides - événement qui va déclencher une vague de désir chez lui. Obéissance ou réciprocité, au départ on ne sait pas trop : toujours est-il que la domestique et la maître de la maison entament une relation torride.
Mais les murs ont des oreilles et, bientôt, sa femme (ainsi que sa mère) va découvrir le pot-aux-roses... avec une conséquence imprévue qui va radicalement changer l'ambiance de la maison.
J'ai trouvé ce film absolument réjouissant par la tension qu'il installe brillamment, par sa mise en scène qui fait de certains moments de véritables tableaux esthétiquement magnifiques, par l'ambiguïté constante des rapports entre les protagonistes, par la beauté de la photographie : tout est maîtrisé savamment de bout en bout.
Ne vous fiez donc pas à cette médiocre moyenne et faites-moi confiance : la Corée du Sud nous sert parfois de ces joyaux à l'éclat étrange et dérangeant qui ne sauraient laisser de marbre. Foncez !