On nous refait le coup du film dans le film, mais cette fois-ci on va faire une comédie. Parce que ouais, le premier film c'était de l'horreur psychologique autour d'un concept crade. Le deuxième, c'était un torture porn en noir et blanc autour du même concept crade. Et si on faisait une comédie autour de ce concept là en injectant à nouveau du gore mais surtout en en rajoutant une couche sur tout et n'importe quoi (les femmes, les juifs, les musulmans, les noirs, les politiciens, les handicapés et les rednecks entre autres) ? Sur tous ces sujets un peu touchy d'ailleurs, c'est extrêmement gratuit, mais c'est étrangement ce qui rend le film drôle : son impertinence et sa décomplexion à un niveau stratosphérique sur certaines répliques ou actions des personnages.
C'est ce qui est bien et embêtant avec ce film c'est qu'il n'a pas de limites. Ca le rend drôle, mais il reste quand même mal rythmé et se veut tout de même très offensant. Niveau réalisation c'est quand même le film de la trilogie qui a le plus d'allure, avec en prime une photographie jaunâtre qui donne presque envie de sortir un ventilateur tant les acteurs transpirent tous et évoluent dans des décors où il fait chaud à en crever. On retrouve les méchants des deux premiers films dans des rôles différents, mais y'a évidemment des références aux premiers volets un peu partout (des répliques ou des gestes tout bêtement). Le réalisateur se paye même le luxe d'apparaître dans son film en tant qu'invité (il est littéralement invité par les personnages d'ailleurs), comme pour montrer que les critiques faites à ses films ne l'atteignent pas, et qu'il en est même fier.
C'est presque un bon film, et sur la forme probablement le meilleur des trois, en plus de délivrer un message sur le milieu carcéral aux Etats-Unis (le seul film avec un message d'une trilogie entière !!!), mais on ne peut pas dire que ce soit l'éclate non plus. Respect pour avoir osé repousser énormément de limites, mais ça aurait pu être beaucoup plus drôle.