De uskyldige, Les Innocents, est le second long métrage de Eskil Vogt, le coscénariste de Joachim Trier.
J’en avais entendu parlé comme un film de super-héros nordique mais Les innocents est bien plus que ça. C’est un film sur l’enfance, l’été, la solitude, les grands ensembles vides, le désœuvrement, l’autisme et la cruauté.
Le film est à l’image de son affiche magnifique et renversant. Les images sont belles et les enfants jouent bien dans l’ensemble et sont bien dirigés, ce qui n’est pas facile alors il faut le signaler.
L’absence quasi-totale d’adultes et de parents rend le film encore plus étrange.
Petit bémol cependant, son rythme : Les Innocents est lent et mon fils de dix ans n’a pas tenu devant jusqu’à l’apparition des pouvoirs surnaturels, dommage pour lui le film aurait pu lui plaire. Même si j’apprends en lisant la fiche wikipédia du film que le film a été interdit u moins de douze ans en France. Ma fille est restée et elle qui aime les films d’horreur s’est effrayée à de nombreuses reprises.
On ne dira jamais assez que les enfants ne sont pas ces gentilles créatures innocentes, touchantes et naïves comme on essaie de nous le faire croire parfois. Les enfants sont cruels et sans limites.
J’ai aimé cette production américano-finlando-dano-suédo-norvégienne et son grand prix du Nouveau Genre à L'Étrange Festival 2021 est amplement mérité. Par contre si vous êtes friand de l’epileptisme du cinéma Marvel, passé votre chemlin car De uskyldige n’est pas un film de super-héros, c’est d’ailleurs plus un film de super-vilains.