Malgré un pitch alléchant et un casting sympathique, cette production anglo-américaine ne parvient pas à convaincre véritablement, se perdant dans un scénario à la fois flou et convenu à base de voyages spatio-temporels, traités avec une rigueur insuffisante.
On suit le destin particulièrement cruel d'un vétéran de la Guerre du Golfe (Adrien Brody), revenu amnésique après avoir reçu une balle dans la tête, puis accusé du meurtre d'un policier, n'échappant à la prison que pour atterrir dans un inquiétant établissement psychiatrique. Pas chanceux, le type...
En prime, notre héros subit les expérimentations effrayantes d'un médecin aux intentions troubles, se retrouvant enfermé dans un tiroir de morgue sous l'effet de drogues expérimentales, habillé dans une étrange camisole...
Mis sur orbite par cette introduction intrigante et oppressante, "The jacket" se laisse suivre sans trop de problème, mais finit par décevoir sur la durée, lorsqu'on commence à comprendre où le réalisateur britannique John Maybury veut nous emmener, c'est à dire pas bien loin.
On réalise alors que son film est un grand mélange des genres aux airs de déjà-vu, entre thriller psychologique, romance, épouvante et science-fiction, l'ancien réalisateur de clips musicaux signant une œuvre formellement chiadée mais sans épaisseur sur le fond, plombé par une ou deux scènes d'une mièvrerie agaçante.
On aura toutefois eu le plaisir de croiser une Keira Knightley toute jeune et toute mimi avec ses bonnes joues, un Kris Kristofferson ambigu, une Jennifer Jason Leigh assez transparente et un Daniel Craig gentiment azimuté. Quant à Adrien Brody et sa coupe de porc-épic halluciné, il excelle toujours dans les rôles de type un peu cintré et à la ramasse.