The Killer
6.1
The Killer

Film de David Fincher (2023)

Voir le film

Un thriller glacial, méthodique, amorphe et d’une platitude désolante.

Un tueur à gages se bat contre ses employeurs et lui-même, à travers une mission punitive à travers le monde…


The Killer (2023) est un thriller minutieux, glacial, méthodique et… particulièrement amorphe. Après un prologue bien trop long pour le peu qu’il a à raconter (25min sur les 120 que compte le film !) où le réalisateur semble singer Fenêtre sur cour (1954) d'Alfred Hitchcock, le film nous entraîne dans une sorte de road movie où l’on va suivre les déambulations du tueur dans sa recherche de la vérité et surtout, d’une vengeance nette et sans bavure.


Oubliez les précédents faits d'armes de David Fincher, Se7en (1995) ou Zodiac (2007) semblent désormais appartenir à une époque révolue. Son adaptation de la bande-dessinée “Le Tueur" de Matz & Jacamon se regarde certes sans déplaisir mais le résultat est tellement redondant et d’une lassitude que l’on finit assez vite par s’ennuyer, sauf si l’on fait exception de la seule et unique scène de baston qui parvient in extremis à nous sortir de notre léthargie (néanmoins, sa réalisation laisse clairement à désirer, intégralement tournée dans la pénombre, on ne distingue rien, même pas le visage des protagonistes, une technique plutôt facile pour se reposer entièrement sur le travail des cascadeurs).


Alors certes, la mise en scène est soignée, mais ça ne sauve pas un film, surtout si ce dernier est d’une platitude affolante. Ce n’est pas l’absence de dialogue qui pose problème (le héros doit dire en tout et pour tout à peine 20 mots), mais c’est surtout les scènes à rallonge qui posent problème (qu’est-ce que l’on s’en branle du monologue intérieur où il se récite à lui-même le dogme du parfait tueur à gages). Côté interprétation, Michael Fassbender fait le job mais doit composer avec une interprétation qui frise la luxation maxillo-faciale (il est inexpressif du début à la fin).


En fin de compte, The Killer (2023) n’est ni bon, ni mauvais, il est simplement regardable et s’oubliera comme tout bon film Netflix qui se respecte.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
4
Écrit par

Créée

le 16 déc. 2023

Critique lue 35 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 35 fois

1

D'autres avis sur The Killer

The Killer
MamaBaballe
4

Plutôt étrange ce Killer

Un film sans histoire, ni passé, avec un tueur qui n'a même pas de nom, si The Killer, trop fort. Qui va à l'essentiel, malgré cette longue séquence d'ouverture, montrant The Killer ( Michael...

le 23 nov. 2023

112 j'aime

The Killer
Odilon-Raymond
3

Salut, chat GPT ! Tu peux m'écrire un thriller pour Netflix ?

Vous êtes Monsieur Ix. Vous êtes l’homme le plus discipliné du monde. La discipline, c’est le corps. Ne dormez que dans des positions inconfortables. Ne dormez pas plus de vingt minutes de suite...

le 6 nov. 2023

82 j'aime

5

The Killer
Moizi
3

Fincher n'a jamais eu de talent et c'est imposteur, seule explication plausible

Fincher recevait un César d'honneur en début d'année et ça veut tout dire : merci mais maintenant c'est bon, t'es vieux, va à la retraite, t'es devenu gaga... Je ne sais pas si Fincher a perdu son...

le 12 nov. 2023

39 j'aime

12

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25