Dans le remake de son propre film de 1989, on retrouve une nouvelle fois la patte de John Woo : les pigeons, les ralentis, les gunfights aux chargeurs illimités, les plongeons, les motos. Ça donne aux scènes d'action des allures de ballets presque.
Même en dehors des fusillades, on est en terrain connu : les codes d'honneurs, les trahisons, le sens de l'amitié, le double (les deux visages qui se superposent dans le miroir, "j'aurais pu être toi dans une autre vie").
Je ne comprends pas donc pas trop les critiques assassines de la presse française. Oui, il n'y a pas Chow Yun-Fat (c'est sûr qu'en comparaison Omar Sy...) et le Paris filmé par Woo avec la tour Eiffel, les terrasses des cafés fait un peu trop Paris de carte postale. Dans mes souvenirs (car j'ai vu The Killer de 1989 il y a fort longtemps), Hong-Kong avait une ambiance beaucoup plus poisseuse.