La soif de pouvoir
Park Tae-su est un jeune homme issu d'un milieu modeste. Il est devenu procureur par soif de pouvoir. A la fin des années 80, alors qu’il découvre avec amertume qu’être procureur, c’est être un...
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L'ambition. Le pouvoir. Tout dans notre monde se trouve régit par cela. Ni plus, ni moins. La politique et son engrenage en sont le terrain de jeu. Mettez un costume à un chien et il se fera élire président. Donnez tout à un homme, l'argent, les femmes, et il sera roi.
Park Tae-Su n'avait rien pour attraper ne serait-ce qu'une once de pouvoir. Fils d'un petit escroc minable, banlieusard sans avenir, rien pour lui dans ce monde où hommes et chiens se côtoient dans une bataille à crocs sortis. Et pourtant...le voilà devenu procureur à Séoul à force de travail et de malignité. Parce que le pouvoir permet à celui qui le détient de fracasser son prochain sans avoir à s'excuser.
Mû par la justice des idéalistes Park Tae-Su se confronte au revers impitoyable de la société, vendant son honneur dans une affaire de viol sur mineur pour entrer dans le cercle fermé de Han et de ses zélateurs de partisans. D'un coup d'un seul, il obtient tout et même plus encore. Il quitte le monde des 99% pour l'unique à contrôler le monde. L'ascension sociale n'a plus, dès lors, aucune limite. Mais à jouer à imiter Icare, il faut se préparer à subir le même sort...
The King est un film incroyable. Il est ahurissant dans son rythme implacable, jouant de la réussite pour se catapulter toujours plus haut dans l'exaltation qu'il procure. Accompagné d'une réalisation soignée et pleine d'un charisme indéniable, l'histoire s'en trouve réellement captivante. Tout n'est pas neuf ici, loin de là, cependant je ne peux que me rendre à l'évidence de l'efficacité sachant savamment marquer le spectateur, lui faisant oublier, comme je le disais, quelques déjà-vus.
Son approche de la politique est également assez intéressante. Véritable jeu d'échecs grandeur nature, les casseroles s'empilent mais ne se renversent qu'en temps voulu. House of Cards avait déjà su tirer partie de cette vision à la fois cruelle tout en demeurant très réaliste sur nos systèmes actuels.
On comprend alors le succès connu par The King en Corée du Sud, résultat d'un habile montage d'une sauce dont nous n'ignorons pas le goût mais dont on s'émerveille toujours à en redécouvrir l'essence.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes En 2017, Fosca va s'asseoir à la droite de Freud et mate encore et toujours n'importe quoi, Les meilleurs films de 2017, Vus en salle grâce à SensCritique et Le Festival du Film Coréen à Paris s'offre une fois encore les services du bon Fosca, voilà qui est bien sympa !
Créée
le 26 oct. 2017
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