Pour les besoins de "The Lair", l'Anglais Neil Marshall recycle avec maladresse et facilité, deux de ses films les plus intéressants à savoir, "Dog Soldiers" et "The Descent". Le résultat est tout juste bon pour une seconde partie de soirée sur NRJ 12 ou W9 et c'est vraiment dommage, car l'équation d'une série B réussie et généreuse - des bidasses vénères, un huis clos poisseux et des créatures sanguinaires - était au rendez-vous ! Lorsqu'en prologue, l'avion de Kate Sinclair (Charlotte Kirk), lieutenante de la Royal Air Force est abattu au-dessus d'un bastion de rebelles, celle-ci se réfugie dans un bunker russe abandonné. Bien évidemment, à l’abri des regards occidentaux, les méchants Cocos y ont joué les Frankenstein de fortune en manipulant de l'humain et de l'alien pour en faire des créatures cannibales. Voici que l'US Army - et sa galerie de clichés - entre en lice en recueillant Kate, blessée. Une escouade de gros bras du SAS britannique les rejoindront. Retranchée dans un camp fortifié, la coalition va se faire tailler en pièces par des créatures en latex avec la tête de Venom concoctées par des stagiaires en SFX. On est loin des "Crawlers", de "The Descent" ! Il faudra attendre une interminable nuit de siège, pour que nos militaires (aux cerveaux lents), comprennent que le final aura lieu dans le bunker où tout a commencé ! Loin de la fureur visuelle des films cités plus haut, Neil Marshall - par manque de moyens - assure un service minimum. On lui préférera des péloches comme "The Bunker" de Rob Green (2001), "Outpost" de Steve Barker (2008), ou encore "Overlord" de Julius Avery (2018) !