The Lobster, c'est la rencontre improbable entre Wes Anderson et Quentin Dupieux. Un film inclassable qui pourra vous ennuyer dès les premières minutes, ou qui pourra vous fasciner jusqu'aux derniers instants. Colin Farrell, que je n'apprécie pas tellement habituellement, trouve ici un joli rôle sur mesure. Il est accompagné de la sublime Rachel Weisz, et du très touchant John C. Reilly.
Si le film prend un tout autre tournant dans sa deuxième moitié (Hôtel vs Forêt vs Ville), le rythme n'en reste pas moins soutenu. Evidemment, sous ce côté léger et désinvolte se cachent quelques réflexions assez pertinentes sur l'Être, le couple, sur sa propre identité, sur sa place dans la société etc...
Même si l'on rit souvent, The Lobster n'est définitivement pas une comédie : c'est un drame qui n'épargne jamais l'être humain (réduit la plupart du temps à un animal ou à un objet qu'on maltraite). Un film pessimiste en somme, censé se dérouler dans un futur pas si lointain, mais qui n'a jamais été aussi proche de notre présent.