Uncharted
Avec six films à son actif en vingt-deux ans de carrière, James Gray est un réalisateur qui sait se faire désirer. Dans The Lost City of Z, Gray abandonne la jungle New-Yorkaise qu’il connaît si bien...
le 19 mars 2017
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La sortie d’un film de James Gray est toujours un grand événement pour moi pour ce réalisateur mal récompensé. C’est l’anti Xavier Dolan du point de vue des trophées, son classicisme (attention pas son académisme, je me comprends bien ne lui a pas encore permis d’obtenir les prix mérités. Après le cinéma, ce n’est pas que des récompenses…. Et heureusement. Après avoir exploré le film noir avec Joaquin Phoenix que ce soit le « thriller » avec « the Yard » et « la nuit nous appartient » et surtout son romantisme avec « Two lovers »et « the Immigrant », il effectue un changement de registre sans son acteur fétiche, pari audacieux. Il s’attaque au biopic et au film d’aventure en même temps en se penchant sur le personnage de Percival Fawcett. Qui est ce Percival Fawcett ? C’est un véritable aventurier du début du XXème siècle, il est devenu une grande source d’inspiration pour de nombreux auteurs qui ont donné les mythes de l’aventurier : Indiana Jones, Allan Quatermain, Tintin, Nathan Drake, Lara Croft…. . Il est leur véritable père spirituel à tous et j’ai même envie de dire la pierre de rosette. C’est via ses récits que l’on connait la flore et la faune exotique de l’Amazonie avec les piranhas ou encore du folklore des tribus indiennes avec leurs fléchettes empoissonnées, leurs têtes réduites, les marmites géantes, leur cannibalisme. Techniquement il est très difficile de mieux représenter la nature sauvage après le film « the Revenant » mais cela reste de très bonne qualité. Le point fort est également dans le jeu des acteurs dont je n’avais jusqu’alors jamais été impressionné par Charlie Hunnam, Robert Pattinson, Sienna Miller mais James Gray leur apporte une gravité insoupçonnée et même une maturité étonnante pour le jeune Tom Holland. L’atout charme de ce film est qu’il est en fait un véritable film romantique : « Mon Eden, ma maitresse ». Cet endroit sauvage de la Bolivie, véritable enfer sur Terre, où la mort et la maladie n’est jamais bien loin sera malgré tout une amante affective pour le héros. Cet amour prendra diverses formes : quête de gloire tant espéré, maitresse adultère, Destin, quête de sens, héritage familiale. L’avant dernière scène du film avec l’utilisation d’un flashback intérieur magistrale, du très grand cinéma. Et l’avant dernière de « the immigrant » m’avait bouleversé, celle-ci m’a touché en plein cœur.
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Créée
le 19 mars 2017
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