Au début des années 2010, Philippa Langley, une historienne amateure anglaise, va assister à une représentation de Richard III et elle va se mettre en tête de réhabiliter l'ancien roi anglais en cherchant ses restes, contre l'avis de sa famille et des universitaires.
Plus de cinq ans après Confident royal, Stephen Frears revient au cinéma avec cette histoire vraie qui aura conduit à la réhabilitation de Richard III plus de 500 ans après sa mort ainsi que sur les circonstances de sa disparition. Voir le film est l'occasion de voir des acteurs et actrices formidables, aussi bien Steve Coogan (qui est aussi coscénariste et coproducteur) que Sally Hawkins, qui incarne une petite femme, dans le sens où elle est fragile physiquement parlant, mais qui va soulever des montagnes dans ce qui est au départ une simple intuition. Elle va affronter des entités, aussi bien les autorités que des universités qui doutent de ses recherches, mais à l'image de la mise en scène, le tout est d'une grande fluidité.
A plus de 80 ans, Stephen Frears montre une réalisation que je trouve alerte, vivace, jamais terne malgré l'aspect rugueux du sujet. Et au fond ce qui est fascinant, c'est qu'il arrive à nousn intéresser à cette histoire 100 % anglaise, mais dont le retentissement va être mondial. A noter l'excellente musique signée Alexandre Desplat, qui n'est pas sans rapport avec The Ghost Writer dans le côté ludique de l'histoire.
Je regretterai peut-être les scènes où apparaît Richard III, joué par Harry Lloyd, et que seule Sally Hawkins voit, qui est comme une sorte de confident (royal), mais ces moments servent surtout à des phases de comédie pas toujours utiles. Ceci mis à part l'histoire comme le film sont passionnants, et porté par des comédiens dont on sent l'amour du verbe.