Quand j'étais petite, je me souviens avoir eu un choc lorsque je réalisais qu'un jour tout le monde que j'aimais, moi y compris, finirait par y passer. Ce fut une douloureuse réalisation, mais assez rapidement, je me rassurais : au bout de 85 ans sur terre, bon bah c'est bon, merci et au revoir - ce doit être suffisant.
Et puis sinon, il y a ce film qui traite du même sujet, The Monkey par Oz Perkins. Dire que j'ai été déçue relèverait de l'euphémisme, car j'avais adoré Longlegs, fiction qui menait a mal une Amérique religieuse et rétrograde. Le sens du détail du réalisateur montrait tout son talent lors de scènes assez prenantes, et notamment dans les plis du film, par exemple en montrant une population vieille et presque hoarder.
Bref, j'attendais ce film avec impatience, surtout que celui-ci est l'adaptation d'un mec un petit peu connu dans le milieu : Stephen King, connu notamment pour son magnum opus "Maximum Overdrive".
Le résultat n'est hélas pas au niveau d'un nanar, c'est-a-dire d'un divertissement a la qualité discutable. J'ai failli m'endormir deux fois (c vrai) et il a fallu l'intervention d'un Coca Vanille XL bien Américain pour que mon corps résiste a cette histoire de singe - et ce en pompant de la caféine toutes les 30 secondes.
L'histoire : Hal et son frère tyrannique (dont j'ai oublié le nom - mais que l'on reconnaît car il porte une chaîne autour du cou, comme les vraies brutes) héritent de leurs père un singe en plastique qui semble attirer la mort a chaque fois qu'il joue sa musique. Musique par ailleurs peu effrayante ; on lui préférera Chimène Badi.
Premier détail, le singe en question n'est pas effrayant. Celui de Toy Story 3, et je le dis non-ironiquement, me stressait bien plus. On comprend vite que ce Monkey n'est qu'un prétexte pour montrer des scénettes assez graphiques, mais qui deviennent, vers la fin du film, assez cheap et vite attendues. Elles sont sensées être drôles, mais ne le sont pas vraiment ; elles sont sensées nous faire un peu peur, mais n'y arrivent pas...
Et puis surtout il y a cette histoire fils/père complètement accessoire, avec un antagoniste emo tout droit venu de 2005 dont on s'en fout, et le film part dans le je-m'en-foutisme le plus complet. Tout semble avoir été écrit trop vite, et rien ne brille vraiment. Enfin, on s'ennuie ferme, et ce n'est pas cette relation entre frères qui essaie de se développer sur les 15 minutes qui restent au film qui nous feront penser que The Monkey a des personnages vraiment bien écrits (voire écrits tout court).
En bref, ce fut pour moi une énorme déception. C'est un film d'horreur oubliable comme j'en ai tant vus, et paradoxalement, cela faisait un bon moment que je n'avais rien vu de si nul. La cerise sur le gâteau est bien ce final loufoque, qui
fait partir le film dans un délire post-apocalyptique au symbolisme absurde.
En espérant que la prochaine fois élève le niveau ?
Merci de m'avoir lue ! Et bisous