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Pour ma part, l'alchimie fragile et miraculeuse née de "Drive" puis "Only God forgives" s'est hélas évaporée lors de ce troisième long-métrage à Hollywood pour Nicolas Winding Refn.
Le réalisateur danois se montre toujours plus formaliste et poseur, et cette fois je ne parviens pas à le suivre et à m'enthousiasmer pour son style singulier.
C'est étrange, car je me retrouve presque à lui reprocher les mêmes choses que j'avais appréciées la fois précédente. Mais Refn évolue sur un fil, et "The neon demon" bascule à mon goût du mauvais côté...
Le récit s'avère toujours plus minimaliste, et souffre dans le même temps d'un problème de rythme, d'autant que la durée du film est allongée d'une demi-heure par rapport aux deux précédents.
Résultat : un ennui poli devant le manque d'enjeux, puisque "The neon demon" s'apparente à un catalogue de fantasmes morbides et classieux, qui m'ont fréquemment évoqué le style esthétisant d'un Andrew Blake (l'un des papes du film pour adultes pornochic).
D'autre part, j'aurais peut-être été plus sensible aux thématiques du film si j'avais été moi aussi hypnotisé par la beauté de Elle Fanning : manque de chance, la cadette de Dakota ne m'inspire aucune fascination, contrairement à l'ensemble des protagonistes, tous sidérés par son teint diaphane et sa blondeur naturelle...
Autour d'Elle, Jena Malone hérite du personnage le plus complexe, tandis que Keanu Reeves, Desmond Harrington et Christina Hendricks ne font que passer.
Loin d'une critique convenue de l'univers de la mode, Refn usant de codes esthétiques et d'artifices similaires, "The neon demon" apparaît au final comme un long trip visuellement superbe, la mise en scène chiadée de NWR (comme le danois se plaît à être siglé) s'accompagnant harmonieusement d'une bande originale inspirée de Cliff Martinez.
Mais de mon point de vue, on n'est pas loin d'une jolie coquille vide.
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Créée
le 6 nov. 2016
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