Comment on écrit un film ? Comment on parvient à élaborer une idée claire et solide dans sa tête, à la retranscrire sur le papier, puis à la traduire en images et en dialogues ? Comment on crée une ambiance, une atmosphère, une situation qui va faire jubiler celui qui va la regarder ? Comment on atteint une culture et une maîtrise du langage et des codes cinématographiques telles, que l’on parvient à les détourner, à les manipuler, à jouer avec eux comme avec de la pâte à modeler ? Comment on parvient à trouver l’idée géniale, à laquelle personne ne penserait, et qui transforme une scène que l’on pensait avoir déjà vue des centaines de fois en un bijou de surprise et d’inventivité ? Comment on arrive à communiquer ce que l’on veut faire à ses acteurs afin qu’ils deviennent les traductions corporelles, vocales et sensitives et ce que l’on a au fond de sa tête, au fond de ses tripes, au fond de soi ? Comment on fait tout ça ? Shane Black le sait, lui.