...Plus à Robert qu'à Redford

Inspiré d'une surprenante histoire vraie, The Old Man&The Gun, raconte l'histoire de Forrest Tucker un braqueur de banque multirécidiviste et septuagénaire. Accompagné deux amis à lui tout aussi âgé ils braquent des banques un peu partout aux ~Etats-Unis, mais toujours avec élégance et gentillesse, en vrai Gentleman qui se respecte. Si ses activités n'attirent que très peu les autorités cela va changer lorsqu'un policier va se retrouver - sans même s'en rendre compte - présent sur les lieux lors d'un des cambriolages. Il va donc se faire comme affaire personnelle d'arrêter ce voleurs, en quête de gloire et de reconnaissance.

On a le droit ici à un petit film plutôt sympathique qui va beaucoup s'intéresser à l'histoire et la vie privée de ce papi à la tendance cleptomanique et en particulier à une histoire d'amour avec une femme de son âge. Ainsi même si cela peut paraître assez surprenant les braquages ne sont pas vraiment le cœur du film, on n'assiste concrètement qu'à celui que j'ai évoqué dans le résumé et les autres nous sont simplement montrés rapidement et successivement afin de nous montrer les différents vols perpétués par « le gang de papi ». Le dernier braquage vendu comme étant censé être le "clou de leur carrière" nous est d'ailleurs carrément éclipsé.
Un choix d'ailleurs pouvant paraître un peu déroutant, parti pris du réalisateur ? Facilité scénaristique ? Coupure budgétaire ? Dû au grand âge des nos trois acteurs ? Sans doute un peu de tout cela et d'autres choses…

Toujours est-il que même si le fait de s'attarder d'avantages sur la vie de ce voleur et un choix intéressant et nous permet de nous attacher d'avantages à lui. En résulte malheureusement un film au rythme un peu bancal. Si la grosse première heure, composée des différents braquages et de l'enquête du policier est plutôt intéressante. La fin est plus décousue,

et nos protagonistes semblent un peu attendre la résolution finale tout en meublant tant bien que mal.

On n'a quand même le droit sur la toute fin à une succession de scène où on nous montre les différentes évasions accomplit au cours du temps par Forrest Tucker, utilisant - il me semble - des extraits d'anciens films de Robert Redford, j'ai bien aimé ce passage, bien réalisé et même un peu émouvant en réalité. Résulte donc un film qui se veut plus intimiste qu'il n'y paraît, qu'on pourrait interpréter comme une sorte de lettre d'adieu de la part de Robert Redford, un dernier chant du signe avant de prendre une retraite bien mérité. En effet, le film marque plus ou moins les adieux de l'acteur au cinéma ; il l'a tourné comme étant son dernier film… même si on le reverra pour une courte scène dans Avengers Endgame...foutu Disney...

-> Sinon Robert Redford prétend dans le film ne jamais avoir fait de cheval, j'avoue ça m'a un peu fait rire

« Pour moi, c'était un personnage formidable a jouer à ce moment de ma
vie, a-t-il confié. Ce qui m'a le plus plu à son sujet - j'espère que
le film le montre -, c'est qu'il a braqué 17 banques et qu'il a été
arrêté et incarcéré 17 fois. Mais il s'est également échappé 17 fois.
Alors je me suis demandé s'il n'acceptait pas de se faire avoir juste
pour pouvoir profiter de ce qui l'excitait vraiment : pouvoir
s'échapper »