L’irruption de réfugiés désunit un village.
Ken Loach pourrait montrer des arguments de ploucs décérébrés d’un patelin anglais quelconque, il accorde, au contraire, d’augustes dialectiques en faveur de la xénophobie (luxe de certains objets qui leur sont offerts, la peur de l'inconnu, de perdre sa propre identité et « on ne va pas accueillir toute la misère du monde, d’autant qu’on a la nôtre ») ; il vient les nuancer avec l’abnégation de son héros. Il est rassérénant de visualiser un métrage du cinéaste britannique pour nous redonner foi en l’humanité. Néanmoins, il use de deux sophismes fallacieux : l’héroïne syrienne ne porte pas le hijab et les migrants viennent en aide aux campagnards, je crois ne pas trop m’avancer que dans la réalité, ils seraient bien trop accaparés par leur propre détresse et le dénouement possède de la candeur en excès.