Le scénario est d’une simplicité (et d’une débilité) confondante.

Les pires prédateurs de l’univers sont maintenant plus forts et plus intelligents après qu’ils se soient génétiquement perfectionnés grâce à l’ADN d’autres espèces…


8 ans après la grotesque suite réalisée par le réalisateur hongro-américain Nimród Antal, c’est au tour de Shane Black (Iron Man 3 - 2013) de s’y frotter et d’essayer de redorer le blason d’une franchise qui, année après année, n’aura eu de cesse de s’enfoncer dans les limbes du médiocre.


Pas besoin de tergiverser bien longtemps pour comprendre à quel point le scénario est d’une simplicité (et d’une débilité) confondante, avec des scènes complètement ahurissantes d'invraisemblances. Cette énième suite est particulièrement gratinée tant elle est d’une bêtise pas croyable, mais comble de l’absurde, elle parvient néanmoins à faire le job et à divertir. On essayera bien évidemment de faire abstraction de ses nombreuses facilités scénaristiques

(lors de l'attaque sur le terrain de football, le groupe de soldats prend la fuite et trouve refuge dans une école (qui fort heureusement, en pleine nuit, était ouverte) ou lorsqu’ils doivent quitter le ranch, le timing est parfait puisqu'ils dégotent un hélicoptère pile au bon moment),

sans parler d’incohérences et d’absurdités

(le Dr. Casey Brackett, biologiste de son état, parvient à manier une arme lourde comme si elle avait fait ça toute sa vie, le fait qu'un autiste asperger parvient à déchiffrer le langage du Predator alors même que des agents de la CIA n’étaient pas foutu de le faire, sans parler des deux militaires (Coyle & Baxley) qui se suicident connement en simultané)

ou encore des protagonistes qui sont purement et simplement abandonnés au beau milieu de l’intrigue, sans trop savoir pourquoi ni comment

(le scientifique Sean Keyes ou les chiens predators, ces derniers sont carrément sous exploités compte tenu de leur potentiel).


The Predator (2018) ne sera toujours pas “la” suite qui parviendra à faire honneur au film de John McTiernan, mais il parvient néanmoins à éviter de se vautrer, comme avaient pu le faire les précédents opus de la franchise.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :

Predator (1987) ★★★☆

Predator 2 (1990) ★★☆☆

Alien vs. Predator (2004) ☆☆☆☆

Aliens vs. Predator : Requiem (2008) ☆☆☆☆

Predators (2010) ★☆☆☆

The Predator (2018) ★★☆☆

Prey (2022) ★★★☆

RENGER
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le 16 nov. 2024

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