Venue d'Irlande, The Quiet Girl, est une parenthèse enchantée pour la jeune héroïne discrète comme pour le spectateur qui découvre, joyeusement étonné, un film qui ne s'encombre de rien (même pas de considérations de classe, ce qui peut être embêtant), débarrassé de toute scorie négative, de bruit, de fureur, de noirceur, où le malheur est relégué à un passé sourd qu'on tente douloureusement d'oublier.
Avec une économie de moyens, d'effets (même si certains usages peuvent s'avérer irritants à la longue) et de mots remarquable et qui soulage profondément, ce film nous berce dans la douceur sensorielle de son image chatoyante, de son ambiance sensorielle et dans lumineuse déclaration qu'il fait, en toute évidence, à la tendresse, à l'attention, aux gestes qui tous ensemble construisent l'amour et peuvent, en peu de temps, combler un manque et panser une blessure.
Et de laisser son spectateur coi, bouleversé face à tant simplicité et d'optimisme désarmants, lui qui se pensait noyé dans le cynisme et l'ironie d'une époque désormais hermétique à toute forme de bonté .