Mon dernier orgasme de cinéma d'action date de 2000. C'était Time & Tide. Et The Raid m'a tout autant mis KO. Sauf que là où Tsui Hark accouchait d'un vrai film de mouvement, Gareth Evans livre un film d'impact. Celui des coups, puissants, techniques, précis. De ce parti pris, simple mais tellement rare à une époque où l'action doit avant tout être techniquement prétentieuse, le film en tire son efficacité. Et surtout n'en déroge pas pendant toute sa durée moins une toute courte introduction. En fait The Raid fait ce qu'aucun film n'ose : expurger le pathos, les histoires parallèles et parasites, les dialogues pour n'être que ce qu'il dit être : un concentré d'action pure sous toutes ses formes :flingues, poings, murs, machettes. Tout ce qui peut potentiellement, non pas faire mal, mais tuer de façon efficace, bien que brutale, y passe, avec une maestria d'exécution martiale qui risque de laisser pantois une majorité de spectateurs, dans des séquences préparée non pas pour magnifier mais pour montrer, faire ressentir. Evans y va de sa maitrise des plans assez irréprochable, reste fluide et, cerise sur le gâteau, crée une ambiance anxogiène forte. Mis bout à bout, tout cela fait de The Raid un film totalement monstrueux, déraisonnable pour le seul plaisir de l'action débridée (les cascadeurs sont des fous), et tout simplement, intrinsèquement, purement, jouissif.
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