L'histoire d'un homme qui faisait des origamis de ton anatomie

Il a pris du galon Gareth Evans! Apres un premier opus de The Raid où il avait superbement fait valoir son talent à mettre en scène et chorégraphier les combats, il récidive en allant toujours plus loin dans l'excès.
Passons vite sur le fait qu'en plus, The Raid 2 a eu droit à un scénario honnête qui justifie très généreusement le flot de violence à suivre...

Parce que oui, c'est bien pour ça qu'on vient voir The Raid 2, voir Rama ressortir sa collection de mandales. Et là c'est le feu d'artifice, la tempête d’hématomes, la foire aux fractures! Le roseau ne plie pas, non non, il casse et bien sec! Cette fois ça bouge dans Jakarta, on n'est plus coincé dans un immeuble infesté de casse-cous, on cogne au rythme d'une guerre mafieuse qui va se heurter à un os. Et l'os c'est Rama, après avoir survécu à l'enfer dans cette tour de gangsters 3 ans plus tôt, il se retrouve sous infiltration au sein d'une des mafias les plus puissante de la ville. Et là tu commences à comprendre que The Raid 1 c'était bien mignon en fait, c'était la version Disney Channel du film d'arts martiaux.

Car ça va charcuter sans faire de cadeaux. Un adversaire ne se neutralise pas, il se blesse, dans la recherche constante de la pire des douleurs. Pour çà rien de mieux que les poings et les indestructibles (et insalissables) Converses de Rama, armes de catégorie 1 pouvant te nettoyer un couloir d'ennemis entraînés et sur-motivés. Nous sommes fait de chair, d'os et de tendons et tout ça craque comme du petit bois vert dans un feu de cheminée sous les volées de talmouses.

Voila qu'en plus de ce petit bijou défoulatoire et de ces chorégraphies époustouflantes, la réalisation nous gâte de cadrages innovants et particulièrement immersifs. La caméra vibre tour à tour au rythme des poings assassins, tour a tour sous le poids des têtes vacillantes. Décidément le cinéma d'Evans ça claque et ça frappe sans nous laisser de répit, de quoi ressortir toujours plus essoufflé et toujours plus comblé de ce voyage dans l'essence même de la baston.
Bahia
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le 29 juin 2014

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