Ce qui est bien avec le cinéma américain tout genre confondu, c'est qu'on ne fait jamais dans la demi-mesure. Les sujets sont traités jusqu'à la racine. Que ce soit sur le destin de Tahnos (suivez mon regard et l'agitation à l'étage supérieur autour du dernier Marvel) ou sur la vie relativement monomaniaque des jeunes cow-boys du Dakota du sud.
Plaisanterie à part, Chloe Zaho la cinéaste chinoise n'aurait pas pu faire mieux qu'un auteur du cru. Son premier long métrage "les chansons que mes frères m'ont apprises" se passaient déjà dans ces contrées si campagnardes.
Jamais peut-être, le middle-west et son âme collective portée par les natifs du lieu n'ont été aussi bien dépeints.
Un "héros" du coin cabossé et handicapé par une chute de rodéo est entouré d'une petite famille et de ses quelques potes. La caméra le filme en gros plan et suit son combat intérieur qui lui permettra de se détacher de sa passion.
Une réalisation virtuose, sans aucun temps mort. Un casting incroyable avec des personnages plus vrais que nature. On baigne dans une Amérique profonde réelle et non fantasmée (au contraire de three billboards..).
Un vrai bijou.