Le coup de cœur de ce Festival de Cinéma d'Alès 2018. Un superbe film poignant, percutant, et qui nous touche profondément. The Rider est puissant dans sa représentation de l'Amérique rurale, dont les hobbys et philosophies de vie sont différents de la ville... Le parcours de ces rodeomen, qui chevauchent avec assiduité et courage ces animaux rendus fous (un pincement au cœur tout de même pour l'amoureuse des animaux que je suis...), après leur chute fatale les empêchant de remonter en selle à jamais. Émouvant par la solidarité que se vouent ces jeunes avant et après le drame, comme des frères de cœur éternels, et l'amitié avec leurs chevaux qui est tout aussi touchante : comment ne pas se sentir ému lorsque l'on comprend que si Brady tient autant à son cheval Gus, c'est aussi car Lane (le cowboy paraplégique que Brady soutient) l'a chevauché aussi... Quelques scènes très fortes en émotion (la fin d’Apollo, les visites à Lane, le final humaniste...) et des acteurs qui ne jouent pas pour la plupart (ce sont leur propre existence, voir le générique de fin). Le dressage des chevaux est une vraie découverte, les rodéos sont impressionnants, le dépaysement est total par les plans de paysages magnifiques (on se rince l’œil à chaque plan) et la vie tragique de Brady émeut, une réussite pour ce deuxième film de Chloé Zhao !