Cette deuxième partie est un prolongement direct de la première partie.
Julie décide ici d'explorer son deuil et sa relation à travers ses études de cinéma. Le ton reste identique et le spectateur aguerri ne sera pas surpris par les transitions brutes du film.
Le récit est toutefois plus généreux en informations et accepte d'en dévoiler plus sur sa première partie. C'est assez schizophrène, mais c'est pour moi ce qui fait la faiblesse et la force de cette deuxième partie.
Faiblesse car cette exploration du deuil finit par atténuer le mystère qui entourait le récit depuis le début. Les différentes mises en abyme finissent par être répétitives et parfois grossières bien que l'ultime soit la plus percutante et la plus glaçante.
La force de cette faiblesse est de mettre en lumière toute la profondeur de la première partie et le travail mis en oeuvre pour masquer les non-dits sous nos yeux. Il n'y a finalement aucune surprise dans ces révélations, le spectateur comprend vite comme Julie que tout était évident et a pourtant refusé de croire à cette évidence jusqu'au bout.
Cette deuxième partie me laisse donc un sentiment mitigé : elle décide d'abandonner partiellement ce qui faisait l'identité de la première partie pour mieux la définir, ce qui permet de mieux l'admirer, mais finit par refuser de se construire elle-même une identité propre. J'ai fini par décrocher entre tous les changements de style et les mises en abyme prévisibles.