Cinquantenaire paumé, Henry intègre par hasard une mystérieuse organisation criminelle, particulièrement bienveillante envers ses membres. Il va devenir ami avec Mark, son supérieur. Sauf que les apparences s’avèrent rapidement trompeuses.
Le film expose très vite la réalité des choses. Henry est suspecté d’avoir tué un enfant il y a des années. La police australienne a donc mis sur pied la technique dite du « Mr. Big ». A savoir, une fausse organisation criminelle, pour mettre en confiance le suspect et lui faire avouer ses crimes ! Une technique qui parait trop énorme pour être vraie… et pourtant le scénario est tiré d’une histoire vraie !
Il est dommage que « The Stranger » révèle le pot aux roses dès le premier acte. Cela permet certes d’éprouver de l’empathie pour Mark (excellent Joel Edgerton), flic infiltré qui doit jouer les bandits et faire ami avec un meurtrier. Une pression énorme pour lui… mais pas vraiment pour le spectateur. « The Stranger » étant plutôt un drame criminel qu’un thriller.
J’aurais largement préféré voir tout le film du point de vue d’Henry, pour que tout éclate dans le final. D’autant plus que Thomas M. Wright gère très bien son ambiance, sombre et pesante, et le malaise de cet individu qui débarque dans une organisation imposante. Mais non, Henry est rapidement révélé comme étant l’antagoniste.
Heureusement, Sean Harris est lui-aussi très bon dans ce rôle. On éprouve au départ de l’empathie pour cette homme âgé, seul, et brisé. Pour se rendre qu’il s’agit d’un assassin dérangé.
Un drame pas inintéressant, qui aurait pu être énorme avec un scénario construit plus audacieusement.