Dans ce troisième et dernier volet, Takuma Tsurugi doit récupérer une cassette audio compromettante pour le gouvernement japonais, et bien entendu, il n'est pas là pour faire de la poésie.
Je suis toujours sidéré de voir que la trilogie The Street Fighter a a été diffusée sur la seule année 1974 au Japon, preuve d'une incroyable productivité. Même s'il faut avouer que le scénario étant aussi fin qu'un post-it, seul comptait les habiletés martiales de Sonny Chiba. Et comme dans toute la série, je le trouve toujours génial, et même dans ce dernier volet, il ne semble plus imiter Bruce Lee dans ses miaulements où son côté grossier dans les mimiques était parfois ridicule. Là, on sent qu'on est dans une période James Bond Roger Moore, avec un méchant américain déguisé en Mariachi qui peut tirer des rayons laser avec ses yeux ! Mais le principal est que ça reste toujours aussi jouissif, avec des bras cassés par séries de 12 : et il y a peut-être la mort la plus horrible de la série, où un mec va être enfermé vivant dans un incinérateur et être brûlé vif, avec ses seuls hurlements à la place de l'image.
C'est clairement du cinéma d'exploitation, avec son lot de scènes sexy (et la sublime Reiko Ike, qui n'hésite pas à coucher avec trois types dans le même film), et la découverte de la jeune Etsuko Shihomi, dont ses talents martiaux vont donner à un spin-off nommé Sister Street Fighter. En tout cas, on sait ce pour quoi on voit une telle série de films, absurdes mais généreux dans l'action, et cette trilogie en donne pour notre argent.