Elle en pire
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Elisabeth, une actrice déclinante qui s’est reconvertie, est congédiée car elle serait trop âgée pour animer une émission de fitness. Elle reçoit une proposition pour essayer une certaine substance qui est censée l’amener à « la meilleure version » d’elle-même.
Je voudrais revenir sur la scène introductive où la trivialité d’un démuni et d’un hamburger adipeux côtoient un symbole de célébrité : la fameuse étoile hollywoodienne. Le métrage est un véritable pamphlet envers le jeunisme, l’injonction de la beauté à la télévision et par extension, au cinéma et l’obligation pour les actrices de se conformer à des fantasmes masculins. Cette substance est une puissante allégorie de la chirurgie plastique. En effet, les personnes qui en usent (qui voudrait d’une vedette d’une émission d’aérobic avec une poitrine qui s’affaisse et des fesses flétries ?) veulent arrêter de s’en servir, même si l’illusion de jeunesse est temporaire, jusqu’à parvenir à l'aliénation esthétique et à une parodie de visage. Quant au programme télévisé, il ressemble davantage à un film pornographique qu’à de la gymnastique en représentant la sexualisation à outrance. Ceux qui chercheraient de l’horreur pure et qui se soucient peu de la plénitude thématique seront confortés par un dernier acte gore à souhait. Une autre ingéniosité est d’avoir confié le rôle principal à une interprète elle-même passée de mode. La réalisation est prodigieuse parce qu’elle galvaude sciemment une dégustation de crevettes. Bref, une œuvre qui mériterait qu’on s’attarde pour analyser chaque séquence une à une.
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Créée
le 5 nov. 2024
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