Elle en pire
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Disons-le d'emblée, ce film est au moins deux fois trop long. On ne devrait faire des films que pour dire des choses, et en tout état de cause ne faire durer son film qu'en fonction de ce qu'on a à dire sans longueur ni redite. Vous voilà prévenus, presque 2h30 de film là ou 1h30 aurait bien suffi, c'est la garantie que vous perdrez inévitablement au bas mot près d'une heure de votre vie qui aurait pu être mieux employée, y compris à faire une micro-sieste, activité qui, pour le coup, ne manque ni d'agrément ni de vertu pour la santé mentale.
Propos liminaire achevé, passons à l'œuvre à proprement parler. Et là encore, désolé, je vais me montrer un peu "franco de porc": attendez-vous à une boucherie. Au sens propre si j'ose dire. Cependant le cocktail qui pourra satisfaire la soif d'hémoglobine de certains (mais laissera immanquablement les autres sur leur faim) me semble assez facile, si facile même que je m'en vais vous donner la recette:
1. Prenez un mélangeur à cocktail de format médiocre.
2. Versez-y une bonne dose de "La mort vous va si bien" (film de 1992 de Robert Zemeckis avec un certain... Bruce Willis !).
3. Ajoutez-y une bonne rasade de "Society" (film de 1989 de Brian Yuzna) pour les effets visuels.
4. Secouez vigoureusement et versez l'appareil dans un verre à moutarde (type Bornier sérigraphié d'une pin-up faisant mine de faire de l'aérobic).
5. En guise de sel de céleri, saupoudrez à l'envie d'un peu de "Faust" pour rajouter quelques artifices visuels et de scénario (film de 2000, également de Brian Yuzna tant qu'à faire).
Et jetez tout ça dans l’évier. A lire tant de critique dithyrambiques, je m'attendais à un film qui casse des briques, au lieu de quoi j'ai eu droit à une tarte au saindoux pas franchement inspirante. Seule innovation s'il faut vraiment trouver un "petit quelque chose"à "The Substance": ce film (même s'il n'est pas le premier) brise allégrement l’épaisse couenne séparant la comédie dramatique du film d'horreur, un peu à l'instar de ces alibis pseudo-intellos qui permettent au petit voyeur non-assumé de se rincer l’œil au détour d'une saynète pornographique plus ou moins habilement incluse au sein d'un poussif pensum (type 'Romance X" ou "Le diable au corps"). Quel mérite, non mais quel mérite ! Entre vous et moi, à ce tarif-là, le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? A vous de voir, moi j'ai vu... jusqu’à la lie.
Créée
le 10 nov. 2024
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