Elle en pire
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Est-ce Élisabeth ou bien Sue qui serait prisonnière de l’autre ? L’une a besoin de l’autre sans qu’elles n’en aient réellement besoin pour vivre au quotidien. N’y a-t-il pas dans ce film, comme une volonté de la part de la réalisatrice, non pas de décrire les critères de beauté contemporain, mais bien de créer une sensation dérangeante face à la beauté de Sue, créée non pas Ex Nihilo, mais bien comme Ève, ou Athéna, créée d’un corps d’Homme. Sue serait la création des critères de beauté masculine envers les femmes de notre temps. La scène entre Élisabeth et le vieux « addicte » à la substance, permet de nous plonger dans ce qui deviendra le fil rouge de ce film : les productions (humaines ??) de la substance ne servent en rien le/la producteur (rice). De plus, l’une et l’autre, elles ne forment qu’une entité, celle d’actrice, de star, d’icône (au sens de la beauté) et cela nous l’est répétée à de nombreuses reprises pour nous indiquer.
Ce film, outre ses références cinématographiques, va en devenir une, en raison de la pertinence de certains plans, de la photographie et de la mise en scène nous mettant non pas en face de la créature hollywoodienne, mais bien de la créature du public, désireux de voir, non plus une femme de 50 ans (jolie au passage), et n’a de yeux que pour une jeune femme sexy.
La réalisatrice désireuse de montrer les excès de décisions quant au corps de femmes, devient celle qui désire montrer leur conséquence. Qu’une femme âgée, ne puisse plus sortir sans se comparer à une jeune femme, est une situation que l’on connaît. Une femme âgée qui se fait bouffer sa beauté par une jeune femme est plus précise dans la description qu’on a de la place de la femme au sein d’Hollywood. Elle se fait dégager professionnellement pour une jeune femme qui va petit à petit détruire l’image qu’elle a d’elle-même (et qu'elle a créer (on peut penser à la fillette présente à la fin du film, qui désire "devenir comme son modèle")) et lui enlève les derniers signes de beauté qui sont présente sur son corps, comme sur son visage, et ce, avec un résultat « irréversible » comme nous l’indique ce film.
Créée
le 15 nov. 2024
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