Elle en pire
Elisabeth Sparkle (Demi Moore) ne fait plus rêver. Son corps se fissure un peu plus chaque jour sur Hollywood Boulevard. Une étoile sur le Walk of Fame qui ressemble désormais aux scènes fanées d'un...
Par
le 10 oct. 2024
152 j'aime
8
Le film est d'une esthétique criarde, d'une mise en scène tapageuse et d'un mixage son ultra agressif. Soyez prêts à un clip de 2h20. certains diront que c'est radical, que ça fait le charme du film (comme Ducournau et son Titane), que tout est too-much, nauséabond pour servir le propos. Mais si on comprend bien les ficelles scénaristiques (Tout vous est bien expliqué comme la notice de la substance...) pas certain d'avoir compris le propos et la morale.
Déja Fargeat filme comme un homme. Si vous voulez voir Margaret Qualley à poil sous tous les angles, ce film sera votre palme d'or (oui elle est absolument sublime, pas de question la dessus). Ensuite chaque personnage masculin est une caricature absolue (subtilité 0) entre ce producteur (D Quaid) qui en fait des tonnes pour être un détestable misogyne et le voisin giga-lourd. Et alors que ces 2 femmes censées n'être qu'une devaient en toute logique redorer le blason humain, en réalité, elles ne se connaissent pas, défendent leurs propres intérêts et finalement se confrontent et se haïssent.
Il émerge tout de même quelques scènes jouissives, d'autres parfois touchantes (lorsque Moore tente un rdv avec son ancien camarade de classe qui n'aura jamais lieu faute de ne jamais se sentir désirable après x tentatives de maquillage). Le scénario est habile et c'en est assez frustrant car je pense qu'il y avait matière à faire beaucoup mieux, avec un peu moins d’esbroufe et un peu moins de matière, de trop plein de tout, pour nous laisser un peu de temps pour souffler et nous raconter quelque chose.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2024
Créée
le 18 nov. 2024
Critique lue 3 fois
D'autres avis sur The Substance
Elisabeth Sparkle (Demi Moore) ne fait plus rêver. Son corps se fissure un peu plus chaque jour sur Hollywood Boulevard. Une étoile sur le Walk of Fame qui ressemble désormais aux scènes fanées d'un...
Par
le 10 oct. 2024
152 j'aime
8
Idée maline que d’avoir sélectionné The Substance en compétition à Cannes : on ne pouvait rêver plus bel écrin pour ce film, écrit et réalisé pour l’impact qui aura sur les spectateurs, et la manière...
le 6 nov. 2024
77 j'aime
6
The Substance vient tristement confirmer qu'entre Coralie Fargeat et le masqué, ce ne sera jamais une grande histoire d'amour.Car il a retrouvé dans son nouveau film toutes les tares affectant son...
le 8 nov. 2024
60 j'aime
14
Du même critique
Tatami traite d'un sujet éminemment actuel (révolte des femmes en Iran, jeux olympiques, guerre à gaza) mais pèche par ses grosses ficèles, son scénario simpliste et son traitement caricatural qui...
le 20 sept. 2024
2 j'aime
L'acteur de Tenet revient dans le bon sens mais finalement dans le mauvais... Avec la lumineuse Alicia Vikander (qui donne une âme aux 10 premières minutes du film), ils composent un joli couple qui...
le 18 août 2021
2 j'aime
1
Le mal n'existe pas, en ce sens qu'ici personne (humain comme animal) n'est foncièrement mauvais, pour autant chacun peut faire naitre une violence implacable et soudaine. Hamaguchi pose deux...
le 12 avr. 2024
1 j'aime