Elle en pire
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The substance est un film de genre, qui pioche du côté du body horror comme du côté du film de freaks, dans la comédie comme dans le gore, en passant par le film social. Cet aspect un peu fourre-tout crée une ambiance singulière truffée de références plus ou moins évidentes et des associations improbables (de Shinging à Un jour sans fin, en passant par Phantom of the paradise et Frankenstein version Amazon), et ça fonctionne ! Coralie Fargeat va au bout de sa démonstration, avec des partis pris visuels allant du cynique au gore, dans ce qui ressemble à un conte trash et hilarant, et il y a dans cet jusqu'au-boutisme un effet jouissif et réjouissant. L'humour corrosif n'a pas beaucoup de limites, et ne repose pas uniquement sur le talent de ses actrices, mais aussi et surtout sur la mise en scène, avec un découpage intelligent des plans.
Cependant, avec moins de gros plans furtifs et de micros flash-backs visuels ou sonores inutiles, nous rappelant ce qu'on a vu il y a quelques dizaines de minutes (ça en devient lourd, et le principe du film est suffisamment bien orchestré pour qu'on ait pas besoin de nous rappeler son fonctionnement), le film gagnerait en subtilité, même si, évidemment, ce n'est pas son objectif ! (En bref, la substance, ici, n'est pas à comprendre dans la signification de réduction à l'essentiel (au contraire, hélas !), mais dans celle de solution chimique). Son objectif, c'est divertir et de pousser un cri, ce qu'il fait bien.
Créée
le 8 déc. 2024
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