Elle en pire
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Du cinéma référencé qui cherche sa voie dans les images du passé... C'est compliqué lorsque le scénario tient sur un coin de table. Restent les images et les actrices. Les actrices dont les prestations sont d'autant plus touchantes qu'elles sont directement concernées par l'enjeu central : la marchandisation des corps sur les écrans.
On appréciera (ou pas) le jeu des références. Nombreuses. Je rajoute au passage Sunset Boulevard de Wilder. Et The Fly de Cronenberg pour faire bonne mesure face à toutes les autres déjà lues ailleurs (De Palma, Lynch, Hitchcock, Oscar Wilde...). Il y a même un peu de E.T. à la fin.
On comprendra (ou pas) la démonstration par l'absurde : pousser le système qu'on dénonce (l'objectivation du corps des femmes dans le cinéma) jusqu'à ses limites, tout en en profitant. L'érotisation du corps de Margaret Qualley est un argument de vente problématique. De ce point vue on reste dans l'impasse Barbie.
On pourra être gêné par les incohérences du scénario qui vont croissantes jusqu'à la fin, sauf si l'on admet qu'il ne sert que de prétexte à un exercice ludique de citations. Avec une vague intention de propos féministe qui tourne court.
Tout ça n'est donc pas très tenu, mais se laisse déguster avec plaisir pour tous ces morceaux de cinéma qu'on trouve quand même au milieu de The Substance.
Créée
le 15 déc. 2024
Critique lue 3 fois
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