Au milieu d’un désert aride et sous un soleil de plomb, une femme est abandonnée dans une cage. Déterminée à survivre, elle parvient à s’échapper et se lance dans une odyssée à travers un monde en perdition…
The Survival of Kindness (2023) est un film étrange à plus d’un titre. A l’issue de la projection, beaucoup de questions sont restées sans réponse (pour quelle raison se retrouve-t-elle enfermée dans cette cage ? Pourquoi portent-ils tous des casques à gaz ? Que s’est-il passé pour que l’on se retrouve dans un univers post-apo ?). Notre imaginaire fait le reste, on pense à une épidémie (les stigmates sur la peau) et le racisme systémique des blancs envers les indigènes.
Pendant 90min, on assiste à un magnifique (visuellement) survival déshumanisé et dépouillé de tout superflu. Aucun dialogue (ou presque, puisque l'héroïne prend la parole uniquement à la toute fin du film), en l’absence de dialogue intelligible (uniquement des borborygmes), on doit à nouveau faire travailler notre imagination ou se satisfaire du peu que nous donne le réalisateur. Visuellement bluffant, les plans sont de toute beauté (il faut saluer le travail du chef op’ Maxx Corkindale), les décors sont à couper le souffle (le désert d’argile aride, le time-lapse d'étoiles, les dunes rouges d’Australie du Sud ou encore le canyon et la forêt verdoyante du Kunanyi, en Tasmanie). Mais en dehors de tout ça, il faut bien admettre que je suis resté totalement hermétique au film et où le réalisateur voulait nous emmener.
Que faut-il en retenir, que doit-on ressentir quand l’héroïne ne dégage presque aucune émotion (de l’empathie ? De la compassion ?). Sans parler de la fin qui clairement, m’aura laissé un arrière goût d’inachevé…
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