To be or not to be (the Thing)
Deux personnes dans la même journée qui s'étonnent voire ouvrent de grands yeux stupéfaits lorsqu'ils apprennent que je n'ai jamais vu The Thing (entre nous soit dit, je ne vois pas ce que ça a d'étonnant, je n'ai jamais spontanément regardé ce genre de films..). Je me dis donc qu'il serait peut etre temps de remédier à ça.
J'avais tout de même peur du film à grosses ficelles, qui aurait mal vieilli ou n'aurait pas de finesse.
J'avais tort, l'ambiance est installée tout de suite, et est rondement menée tout au long du film. D'ailleurs si La Chose a un aspect fort peu sexy elle m'a nettement moins impressionnée ou disons angoissée que les situations où tout le monde doute de tout le monde.
Ca c'est très fort et ça m'a beaucoup plu. Dans les quelques films d'horreurs que j'ai pu voir, l'ennemi a fuir est rapidement et clairement identifié, il a un aspect monstrueux, on regarde les héros comme des victimes potentielles et on s'angoisse à chaque fois qu'ils ont la mauvaise idée (pourquoi l'ont-ils toujours?) de sortir de leur planque. Ici, on ne sait pas qui est humain qui ne l'est pas, si quelqu'un bouge on le soupçonne, si il ne bouge pas, on le soupçonne. C'est ce qui m'a conquise ( ambiance aidée grandement par la musique, de Morricone, aussi).
Car La Chose en elle même ne m'a pas fait peur. Par contre l'idée de La Chose, d'une chose qui s'infiltrerait parmi nous tous et nous déshumaniserait sans même que l'on s'en rende compte, sans que l'on puisse réagir... Ca me donnerait presque envie de vérifier autour de moi si je-tu-il-nous-vous-elles sont contaminé(e) (s).