Le Désespoir de la Copie Parfaite ou Imparfaite dans une Lutte de l'Invisible.

Résumé : Un groupe de chercheurs américains dans l'antarctique est attaqué par un hélicoptère norvégien qui tente d'abattre un chien. L’hélicoptère explose et le chien entre dans la base, pendant qu'une équipe se rend à la base norvégienne qui a vécu l'horreur, il ne reste plus qu'un corps brûlé. Un morceau est rapporté à la base, pour découvrir que c'est une forme extraterrestre, en attendant le chien mute. Le groupe arrive à la terrible conclusion qu'un extraterrestre capable de se transformer en n'importe quoi est parmi eux.

Histoire : Le réalisateur visionne l'original de 1952 puis décide de lire le roman, en s'apercevant que le livre est différent du film. Il fallait ajouter la copie d'une créature qui peut imiter n'importe qui ou n'importe quoi, la production choisit Carpenter, qui a enchaîné NY 1997 avec ce film. Carpenter décide de ne pas reprendre le travail d'Hooper et recommence tout à zéro, pour l'une des plus longues préproductions qui durera 1 an. C'est le 1er travail de Carpenter pour un grand studio, donc il engage au maquillage et aux effets, celui qui vient de finir Hurlements de Joe Dante. Pour le casting ce sera une distribution exclusivement masculine, alors que la fin est revue durant le tournage, car à partir d'un moment, ils ressemblent tous à la chose. Le tournage a lieu près d'un glacier, tandis que le vaisseau du début est une maquette réalisée en 11 jours. Le film utilise des caches en gouache, fabriqués par l'un des maîtres du genre à Hollywood. Réalisé avec un budget de 15m$, il rapporte 62m$ en Amérique, et reçoit 2 nominations aux Saturn awards, pour le meilleur film et les meilleurs effets.

Équipe : La réalisation de John Carpenter, connu pour New York 1997, Invasion Los Angeles. La production de David Foster connu pour Guet-apens, Le masque de zorro, et Lawrence Thurman connue pour Le laureat, Short circuit. La musique d'Ennio Morricone, et les effets de Roy Arbogast connu pour Dracula, Le retour du Jedi. Côté casting Kurt Russell, Donald Moffat, Keith David, Peter Maloney, Wilford Brimley.

Avis : Œuvre type du film d'isolation, qui est structuré de façon confuse en développant le minimum d'actions qui sont réservées pour la dernière partie. La lenteur de l'histoire peine à convaincre avec peu d'idées, malgré les belles interprétations. Le style kitsch d'un téléfilm haut de gamme, combiné aux nombreuses maladresses scénaristiques, baigne l'ensemble dans une formule léthargique.

Critique : Universal sans logo, et le générique défile pour lancer l'action dans les montagnes avec une chasse au chien de traîneau. Le rythme lent arrive à un autre campement avec les personnages qui regroupent les éléments dans des décors superbes. La violence surgit pour finir la chasse qui lance l'aventure dans une situation étrange en remuant des théories incroyables. Une expédition se profile pour comprendre l'action qui a eu lieu, en rejoignant le camp ennemi dans un style de fade série B. L’atmosphère lente devient vite ennuyeuse, tandis que l'expédition découvre le campement sordide qui a viré au massacre sanguinaire, avec une forme d'anticipation maladroite. La structure se relie dans une ambiance mystérieuse, qui laisse apparaître la découverte monstrueuse.

L'horreur de la terrifiante créature rôde sans détails, ni réactions de l'équipe qui se livre à de minutieuses analyses. La violence replonge dans une frayeur terrible en continuant l'analyse de la créature qui propose les données d'une structure de reproduction parfaite. Le récit s'enfonce dans la recherche de causes, en revenant au même résultat avec une sorte de boucle répétitive sans action. Les émotions et les recherches aboutissent à la même théorie, pour faire rebondir l'action après une longue période sans détails. La réalisation et les images intenses malgré l'énorme côté kitsch déploient un environnement paranoïaque pour augmenter la difficulté de l'incroyable situation. Le huis clos se transforme en thriller en continuant le vide de l'action dans une sorte de frayeur d'une infection extraterrestre, qui peut muter en n'importe quoi.

Les statistiques désastreuses réveillent une contamination qui accélère l'horreur sur le scientifique du groupe. La folie et la panique se propagent avec une violence puissante, en déployant des évidences faciles et sans faille. Les actions prévisibles et invraisemblables s’enchaînent, en poursuivant l’effet incontrôlable de la créature. Les événements dérapent avec de belles émotions, qui accroissent la tension et l'anticipation en approchant du dénouement pour la dernière phase abominable, dans un film qui pèche à cause d'un style de série B bas de gamme, et de nombreux défauts dans ces notions prévisibles. Le rythme soporifique n'aide pas la structure des événements qui met un temps énorme à se développer avec cette forme d'anticipation devinable et maladroite, pour peu de détails dans un récit vraiment ennuyeux.

> https://youtu.be/rgefkkvBHxc

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